L’ Association des entreprises de viande (Anafric) a alerté vendredi sur les conséquences que subirait le secteur porcin européen, notamment espagnol, en raison des représailles de la Chine si l’Union européenne impose finalement des tarifs sur les véhicules électriques fabriqués dans le « géant » asiatique.
L’ imposition de droits de douane sur les véhicules électriques chinois a été approuvée ce vendredi par les « vingt-sept » avec seulement 10 voix pour, cinq contre et 12 abstentions, dont l’Espagne. S’il n’y a pas d’accord avec la Chine d’ici la fin du mois, les constructeurs chinois subiraient des droits de douane allant jusqu’à 35%.
La décision de la Commission européenne d’enquêter sur les voitures électriques chinoises subventionnées, à partir de 2023, a déclenché des représailles sous forme d’ enquêtes antidumping et antisubventions contre des produits clés de l’UE, notamment le porc, les produits laitiers et les spiritueux. « Cela pourrait avoir un impact direct sur nos exportations vers la Chine, l’un des principaux marchés du secteur porcin espagnol », prévient Anafric.
« À Anafric, nous insistons sur le fait que la seule façon de résoudre ce conflit est de passer par des négociations entre l’Union européenne et la Chine. Notre secteur ne peut pas supporter les conséquences d’une bataille commerciale entre l’UE et la Chine pour le contrôle des marchés. Il est essentiel de trouver des solutions diplomatiques pour éviter que l’industrie européenne de la viande, et en particulier l’industrie espagnole, ne soit affectée négativement », a déclaré le président d’Anafric, José Friguls.
La Commission européenne et la Chine poursuivent leurs discussions pour trouver des solutions compatibles avec les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), selon le communiqué publié par la Commission. Toutefois , si aucun accord n’est trouvé d’ici le 30 octobre 2024, un règlement d’exécution sera publié au Journal officiel de l’UE contenant les conclusions finales de l’enquête.
Dans ce contexte, l’Anafric a exprimé son « engagement » à défendre les intérêts de la filière porcine et à suivre de près l’évolution de ce dossier « pour garantir que l’impact sur nos exportations soit le plus faible possible ».