Les choses dont on ne parle pas seront à nouveau les protagonistes du Festival international de cinéma La Mirada Tabú, qui se tiendra du 5 au 14 décembre à Saragosse. Projections, débats, présentations littéraires, expositions et un agenda culturel très chargé composent le programme de la onzième édition d’un « festival unique » , comme l’a reconnu la conseillère municipale à la Culture de Saragosse, Sara Fernández, lors de la présentation mercredi. Une édition pleine de jalons, à commencer par l’inauguration et se terminant par un parrain de luxe : Isaki Lacuesta.
Le cinéaste et son « Second Prix » (un « non » film sur le groupe Los Planetas) ont été sélectionnés par l’Académie du cinéma pour représenter l’Espagne aux Oscars. Pour le moment, il faudra attendre la fin de l’année pour savoir s’ils sont toujours en lice pour l’une des statuettes de la catégorie Meilleur Film International. Quoi qu’il en soit, le cinéaste sera à Saragosse et toute l’après-midi du vendredi 13 décembre lui sera consacrée à la Filmoteca. À 18h00, quelques courts-métrages sélectionnés de sa filmographie seront projetés et à 20h00, le film « Second Prix » sera projeté.
Le cinéaste sera également présent à la cérémonie de clôture (le 14 décembre au CaixaForum) avec son groupe Walking Disaster Area. « Isaki Lacuesta est un grand réalisateur avec une longue carrière nationale et internationale, avec un style cinématographique très particulier. En plus du film « Second Prix », qui a été largement projeté à Saragosse, il a également une carrière dans les courts métrages », a reconnu la directrice du festival, Vicky Calavia.
Un autre moment fort du festival sera l’ouverture de la 11e édition le 5 décembre, lorsque le président de l’Académie du cinéma, Fernando Méndez-Leite, inaugurera le festival. Ce même jour, le film « La memoria del cine: una película sobre Fernando Méndez-Leite » sera projeté, et son producteur, Félix Tussel, sera également présent à Saragosse.
PLUS DE 4000 OEUVRES REÇUES
Le Festival La Mirada Tabú continue de se développer et cette édition a accueilli 4 002 œuvres provenant de 110 pays. La présence du cinéma iranien et ibéro-américain est remarquable, comme l’a reconnu Calavia. Le nombre d’œuvres sélectionnées sera bientôt annoncé et ce sont les courts métrages de la Section Officielle qui seront projetés du 10 au 12 décembre à la Filmothèque avec entrée gratuite. Le 14 décembre, la liste des lauréats sera dévoilée et les œuvres qui remporteront le Premier et le Deuxième Prix, ainsi que le Prix Spécial du Jury, le Prix Social Tabú et le Prix Tabú Genre. Cette année, comme nouveauté, le Prix Tabú USJ Formation a été créé.
Chaque année, le festival rend hommage à un cinéaste qui a donné son point de vue sur le concept de tabou. Dans ce cas, l’élu est Ventura Pons, dont le film « Amic/Amat » sera projeté le jeudi 12 décembre, accompagné d’une conférence de Santiago Fouz Hernández, professeur d’études ibériques et de cinématographie à l’Université de Durham (Royaume-Uni).
En prélude au festival, le 4 décembre à 18h00, sera projeté le documentaire « La primera mirada », sur la première école de cinéma d’Espagne, en présence de son auteur Luis E. Parés, directeur de la Cinémathèque de Madrid. Le même jour, à 20h00, sera présenté le livre « En tourmente ‘Paris, Texas’ de Wim Wenders ».
Les documentaires auront leur place au programme , avec « Marisol Call Me Pepa » de Blanca Torres, « Buñuel in Hollywood » de Félix Cábez et « Couples Therapy » de Gaizka Urresti.
Outre les projections, La Mirada Tabú accueillera des présentations de livres, des conférences, des ateliers, des concerts et des expositions. Le principal lieu d’accueil du festival sera, comme d’habitude, la Filmothèque de Zaragoza, ainsi que d’autres espaces tels que le CaixaForum (qui accueillera la cérémonie de clôture), le Centre Joaquín Roncal, la Galerie Olga Julián récemment inaugurée, l’atelier La Fontanería et le Centre musical Las Armas, qui accueillera le 15 décembre le concert « Lo prohibido » de Walking Disaster Area.