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Signature de la « joint-venture » pour la gigafactory. Photo de : Stellantis

CATL, Leapmotor ou MG : l’Aragon et l’Espagne veulent attirer les investissements chinois

Azcón annonce qu’il lancera une route commerciale via le géant asiatique pour les entreprises automobiles et énergétiques

Marcos García Díaz lundi, janvier 20, 2025 / 10:37

Les  gouvernements  d’  Aragon  et  d’Espagne  ouvrent les portes aux investissements chinois avec l’  usine de batteries CATL  comme l’un de leurs projets phares. Le président   Jorge Azcón  et le ministre de l’Industrie,  Jordi Hereu , se sont tous deux réjouis de l’intérêt des entreprises du géant asiatique, le jour même du lancement de la future gigafactory dans l’  usine de Stellantis  et un jour après avoir pris connaissance de  l’intérêt de Leapmotor  pour la fabrication de ses voitures électriques à Figueruelas. Avec des projets plus ou moins mûrs, le message est clair, comme l’a souligné Hereu à propos de cette dernière multinationale automobile : «  nous l’évaluons très positivement  ».

Pour le ministre, «  il est normal  » que l’usine de batteries puisse servir d’  aiguillon  à l’arrivée de nouveaux investissements du marché asiatique. «  L’Aragon a les conditions  , le sol, le soleil, le vent, de grands atouts pour la compétitivité. C’est un  grand moteur  qui attirera d’autres projets », a-t-il commenté.

Dans le cas concret de la Chine, Hereu a exprimé son «  optimisme  » quant à la possibilité de l’arrivée de  nouvelles industries , puisque l’Espagne agit comme une « porte d’entrée vers l’Europe » et sert également de pont avec  l’Amérique latine . Selon lui, la péninsule est vue « avec un grand intérêt ». «  Je suis ouvert aux investissements , à condition qu’ils génèrent des écosystèmes industriels et les renforcent », a-t-il insisté.

Azcón a reconnu pour sa part   que des travaux sont en cours pour réaliser une  route commerciale  à travers la Chine, en mettant l’accent sur les secteurs de l’automobile et de l’énergie, pour établir  des relations , des « échanges »  commerciaux   et  un dialogue . « Les administrations doivent être prudentes et laisser le travail se faire pour que nous puissions transformer les investissements en réalité. La gigafactory est un projet qui a été élaboré discrètement et qui a bien fonctionné, c’est pourquoi nous n’allons pas changer la façon de le faire », a-t-il ajouté.

Attention à la DGA

Le président ne se réjouit pas pour autant. Sans dévier du chemin de la prudence, il a déjà reconnu jeudi à Huesca son intérêt à maintenir  des relations « étroites »  avec l’  ambassade chinoise  étant donné son poids dans les décisions économiques. Et comme il l’avait déjà fait dans la capitale du Haut-Aragon, Azcón a de nouveau fait référence au  faible prix de l’énergie  comme l’un des facteurs qui font pencher la balance par rapport à d’autres territoires.

Pour le moment, outre les  sociétés CATL et Leapmotor , cette dernière encore sur papier, l’entreprise chinoise de voitures électriques MG est une autre entreprise qui a été fortement évoquée ces derniers mois. L’ambassadeur chinois lui-même, Yao Jing, a exprimé son intérêt pour Saragosse « et celui d’autres marques » pour déployer une de leurs usines dans la ville en raison de « l’  attractivité  » du  climat d’affaires  de la région. À cette époque, la gigafactory, qui permettrait de   réduire  les coûts de transport  en raison de sa proximité, n’était pas encore une réalité.