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Ordesa est le seul espace naturel de la communauté classé parc national et reçoit environ 600 000 visiteurs par an.

Ordesa y Monte Perdido et le Parc national des Pyrénées scellent une alliance pour sa conservation

Les deux parcs ont signé un protocole d’accord qui vise à renforcer la gestion conjointe des deux parcs dans le but de préserver leur patrimoine naturel et culturel.

Redacción lundi, septembre 16, 2024 / 10:11

Le  Parc National d’Ordesa et du Mont Perdu  et le Parc National des Pyrénées (France) ont signé un  protocole d’accord  qui formalise leur coopération pour la période  2024-2034 . Cet accord vise à renforcer la gestion conjointe des deux parcs, dans le but de préserver leur  patrimoine naturel et culturel, et de promouvoir un développement local durable.

L’accord a été signé par le directeur général de l’environnement naturel, Alfonso Calvo Tomás, et la directrice du parc national d’Ordesa et du Mont Perdu, Elena Villagrasa Ferrer. Au nom de la République française, l’accord a été signé par le  président du conseil d’administration du parc national des Pyrénées,  Louis Armary, et la directrice du parc national des Pyrénées, Melina Roth. « En travaillant ensemble, nous atteindrons les objectifs proposés de manière efficace, efficiente et, surtout, durable », a déclaré Alfonso Calvo.

La collaboration entre les deux parcs a une longue histoire, qui a débuté en 1988 avec la première charte de coopération transfrontalière.  Les deux parcs, situés dans le massif central des Pyrénées, partagent une richesse paysagère, biologique et culturelle reconnue au niveau international, comme en témoigne leur inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO sous le titre « Pyrénées – Mont Perdu : cirques et canyons ».

En ce qui concerne les principaux engagements énoncés dans le Mémorandum 2024-2034, en matière de gouvernance,  l’accord prévoit l’organisation de réunions annuelles entre les directions des deux parcs pour coordonner les actions communes, partager les connaissances et favoriser l’échange de personnel. Un flux continu d’informations entre les équipes sera également mis en œuvre, permettant une meilleure gestion des projets transfrontaliers et une prise de décision stratégique conjointe. En outre, la participation de représentants de chaque parc aux conseils d’administration respectifs et de scientifiques du parc voisin sera facilitée, dans le but de promouvoir une gestion plus intégrée et cohérente des ressources partagées.

En matière de conservation et de durabilité,  des activités scientifiques conjointes seront développées pour étudier l’impact du changement climatique sur la biodiversité des Pyrénées, en mettant l’accent sur la faune et la flore locales. Des bases de données communes sur l’évolution des espèces et des écosystèmes seront établies et des études conjointes seront menées sur l’introduction d’espèces menacées, ainsi que sur l’impact des espèces invasives. Les deux parties collaboreront également à l’observation de phénomènes tels que la pollution lumineuse et à la protection des paysages pastoraux qui font partie du patrimoine culturel pyrénéen.

En ce qui concerne le tourisme durable, le Mémorandum établit la  nécessité d’améliorer l’accessibilité aux zones naturelles protégées, tout en maintenant une approche respectueuse des environnements fragiles.  Des programmes d’éducation environnementale seront promus pour sensibiliser les visiteurs et les communautés locales à l’importance de la conservation. En outre, la création d’infrastructures telles que des sentiers et des points d’information dans les deux parcs se poursuivra, afin d’offrir une expérience enrichissante aux plus de 1,5 million de visiteurs qu’ils reçoivent chaque année.

La coopération entre les écoles des deux pays sera également encouragée , renforçant la sensibilisation environnementale des jeunes. Enfin, en ce qui concerne le développement local, les deux parcs travailleront à la promotion des produits locaux et à la préservation des activités traditionnelles telles que le pastoralisme, qui a été un élément clé dans la formation du paysage et de la culture pyrénéenne. Des initiatives d’écotourisme respectueuses de la nature et contribuant à l’amélioration de la qualité de vie des communautés locales seront promues, tout en recherchant une gestion équilibrée des activités récréatives dans la zone. Ainsi, ces engagements démontrent la volonté des deux espaces naturels de préserver un patrimoine naturel et culturel exceptionnel et de travailler ensemble pour relever les défis posés par le changement climatique dans la zone pyrénéenne.

L’accord, qui n’est pas juridiquement contraignant et n’entraîne aucun coût extraordinaire pour les parties, sera mis en œuvre au moyen de plans d’action quinquennaux, dont les résultats seront examinés lors de réunions de suivi.

LA DIRECTION

Près d’une centaine d’employés de l’entreprise publique Sarga travaillent pour assurer la sécurité et le plaisir des utilisateurs du parc.  Cela implique l’entretien, la restauration et le nettoyage des infrastructures telles que les sentiers et les bâtiments.  De plus, les gardes fournissent des informations et une surveillance du milieu naturel. En complément informatif, des activités de sensibilisation et d’éducation environnementale sont organisées pour les visiteurs et les écoliers, notamment en été et au printemps. Toutes ces fonctions sont exercées sous la direction du Gouvernement d’Aragon et de la direction du Parc national d’Ordesa et du Mont Perdu.

Le Parc national d’Ordesa et du Mont-Perdu (15 700 hectares)  est le seul espace naturel de la région à être classé parc national et reçoit environ 600 000 visiteurs par an. Le Parc national des Pyrénées (45 700 hectares en zone centrale), bordant la frontière franco-espagnole sur 100 kilomètres, est membre de la prestigieuse Liste verte de l’Union internationale pour la conservation de la nature. Le massif du Mont-Perdu est au cœur des deux Parcs nationaux. Depuis 1997, sous l’appellation « Pyrénées – Mont-Perdu, cirques et canyons », ce massif est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO pour sa géologie, ses paysages pastoraux et sa culture. Ce bien mixte transfrontalier de 31 189 hectares est géré par un comité de pilotage mixte composé de représentants à parts égales de la France et de l’Espagne avec un mandat officiel des gouvernements des deux États.

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