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Fin de la ligne de la gare de Canfranc

La France accueille la première réunion des consultations publiques pour la réouverture de Canfranc

La SNCF, principal opérateur ferroviaire français, tiendra jusqu’à la fin de l’année diverses réunions avec les acteurs concernés

Redacción mercredi, septembre 25, 2024 / 11:26

La société civile française et les acteurs engagés dans la  réouverture du Canfranc commencent à se mobiliser. La première réunion de la  période de consultation publique  pour l’achèvement des tronçons restants en France, l’un des derniers obstacles au retour de la  ligne internationale , aura lieu mardi. La réunion, qui se déroulera à partir de 18 heures à  Oloron-Sainte-Marie, servira de signal de départ à plusieurs réunions qui s’étaleront dans le temps jusqu’à la fin de l’année.  La SNCF , principal opérateur ferroviaire en France, présentera ainsi le projet d’achèvement des 85 kilomètres restants  entre Pau et le tunnel du Somport. Selon les autorités françaises, celui-ci sera achevé d’ici  2032.

Le calendrier prévoit d’autres réunions dans différents lieux de la  région Nouvelle-Aquitaine  les  3, 8, 17, 20 et 26 octobre. En  novembre, des réunions sont prévues les 14 et 19, ainsi que les 10  et 16 décembre. Ce calendrier abordera, au travers de conférences et de tables rondes, des questions telles que la  fourniture de  services aux voyageurs et aux marchandises, le retour socio-économique pour le territoire et l’ impact environnemental. Depuis cet été,  des citoyens anonymes,  des représentants politiques et des associations peuvent apporter leurs contributions via une  page de transparence. Le délai sera clos le lendemain de la dernière réunion, le 20 décembre.

Ce portail montre déjà certains des objectifs fixés par la SNCF une fois la ligne réalisée. L’intention est de faire  circuler chaque jour treize convois  appelés TER (trains régionaux français qui circulent habituellement dans une même région) en aller-retour, dont trois vers Canfranc. De plus, l’infrastructure pourrait accueillir  deux trains longue distance  en aller-retour entre  Saragosse et Pau, ainsi que permettre le passage d’un  train touristique. En ce qui concerne les trains de marchandises, le nombre pourrait être d’une dizaine en aller-retour.

Pour l’heure, les études préliminaires  ont débuté en septembre. Dans un avenir proche, la demande de passagers, les prévisions de trafic et les limitations que peut présenter la ligne internationale seront abordées en détail. Parallèlement, des études techniques sont en cours, selon la SNCF, et  les études environnementales, acoustiques  et socio-économiques seront laissées pour plus tard. Ces questions, en revanche, seront traitées dans les consultations. Cependant, l’entreprise s’attend à ce que le projet soit déclaré d’ utilité publique d’ici deux ans, en 2026, et que les travaux commencent en 2027 avec un  horizon 2032.

La France s'est fixé comme objectif de réouverture d'ici 2032
La France s’est fixé comme objectif de réouverture d’ici 2032

CONTACTS DES DEUX CÔTÉS DU TUNNEL

Tout est sur le papier, même si du côté espagnol les rénovations sur le tronçon entre la capitale aragonaise et Canfranc ont été constantes ces derniers temps. Par exemple, les travaux entre Ayerbe et la gare internationale sont toujours en cours, bien qu’avec du retard, et pourraient être terminés d’ici la fin de l’année. Il en va de même pour les contacts entre les autorités des deux côtés du tunnel. En juillet dernier, a eu lieu la dernière réunion bilatérale entre les gouvernements d’Aragon et de Nouvelle-Aquitaine, à laquelle ont participé les dirigeants  Jorge Azcón et Alain Russet, pour signer un nouvel accord de collaboration et exhorter l’Union européenne à accélérer la réouverture.

Comme ils l’ont rappelé alors, l’ADIF et le gouvernement espagnol réalisent  des travaux d’une valeur de plus de 200 millions d’euros. Sans aller plus loin, le  tronçon Ayerbe-Canfranc a reçu 155,2 millions d’euros répartis dans ses trois phases: Plascencia del Monte-Ayerbe (23,2, déjà terminé),  Ayerbe-Caldearenas (58) et Jaca-Canfranc (45,6). A cela, il faut ajouter les actions en termes d’électrification et de modernisation de la route, 28,4 millions d’euros supplémentaires. En France, on estime que la régénération entre  Oloron et Bedous a coûté 105 millions d’euros pour sa mise en œuvre en 2016. En 2010, la même chose a été faite avec le tronçon de  Pau à Oloron. Bien qu’ils aient fait l’objet d’une réforme, ils devront être à nouveau adaptés.

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