La NASA a relevé les probabilités d’impact de l’astéroïde 2024 YR4, un objet spatial qui a retenu l’attention des astronomes et des agences spatiales depuis sa découverte en décembre 2024. Selon les dernières estimations, le risque de collision est passé à 3,1 % , ce qui équivaut à une chance sur 32 que l’astéroïde heurte la Terre.
La découverte de cet astéroïde a suscité une grande inquiétude parmi les spécialistes en raison de sa taille et de sa trajectoire, car il a un diamètre estimé entre 40 et 100 mètres. Contrairement à d’autres objets proches de la Terre, 2024 YR4 a maintenu une probabilité d’impact relativement élevée, ce qui a conduit les agences spatiales à surveiller en permanence son évolution. À mesure que les estimations seront affinées, on espère qu’il sera possible de déterminer avec plus de précision si la menace diminuera ou augmentera dans les années à venir.
La NASA estime que l’astéroïde YR4 risque d’être impacté
Depuis sa détection par le télescope ATLAS au Chili, l’astéroïde 2024 YR4 fait l’objet d’une surveillance intense. Les premières évaluations évaluent la probabilité d’impact à 1,2 %, un chiffre qui a augmenté à mesure que de nouvelles observations ont été faites. La NASA estime actuellement que le risque de collision a atteint 3,1 %, ce qui en fait le premier gros astéroïde avec une probabilité d’impact supérieure à 1 % aujourd’hui.
L’ Agence spatiale européenne (ESA) a également ajusté ses calculs, évaluant la probabilité d’impact à 2,8 %. Malgré ces estimations revues à la hausse, les scientifiques insistent sur le fait que la probabilité que l’astéroïde ne s’écrase pas reste à 96,9 %.
L’astéroïde 2024 YR4 a été classé avec un score de 3 sur l’échelle de Turin, un indicateur qui mesure le danger des objets proches de la Terre (NEOs). Cette classification est exceptionnelle, car elle n’est attribuée que lorsque la probabilité d’impact dépasse 1% et que l’objet mesure plus de 20 mètres de diamètre.
OÙ SE TROUVE L’ASTEROIDE ET QUAND POURRAIT-IL TOMBER ?
Actuellement, l’astéroïde 2024 YR4 se trouve à 80 millions de kilomètres de la Terre. Parmi les zones où il pourrait être touché figurent l’ océan Pacifique oriental, qui pourrait générer des mégatsunamis qui affecteraient les côtes de l’Amérique du Sud, de l’Amérique du Nord et de l’Asie ; nord de l’Amérique du Sud, y compris la Colombie, le Venezuela et l’Équateur ; l’océan Atlantique, où un impact pourrait perturber les écosystèmes marins et provoquer de fortes vagues ; Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, avec des risques pour des pays comme le Nigéria, le Cameroun et la République démocratique du Congo ; la mer d’Arabie et l’Asie du Sud, affectant l’Inde, le Pakistan et le Bangladesh. En raison de sa vitesse et de sa trajectoire, il s’éloigne progressivement et, dans quelques semaines, il passera derrière le Soleil, le rendant impossible à observer avec les télescopes terrestres.
Il est prévu qu’il se rapproche à nouveau de la Terre en 2028, car son orbite autour du Soleil a une période de quatre ans. Durant cette période, le télescope spatial James Webb sera le seul à pouvoir suivre son mouvement jusqu’en mai de cette année. Les scientifiques ont identifié jusqu’à sept impacts possibles de l’astéroïde entre 2032 et 2079, selon National Geographic. Il convient toutefois de noter que les probabilités pourraient diminuer avec les observations futures.
CONSÉQUENCES DE L’IMPACT
Si l’astéroïde 2024 YR4 devait frapper la Terre, les conséquences dépendraient du lieu de l’impact. L’énergie libérée au moment de l’impact est estimée à 8 mégatonnes, suffisante pour causer de graves dommages aux centres de population . Selon National Geographic, cela libérerait jusqu’à 500 fois plus d’énergie que la bombe atomique larguée sur Hiroshima (Japon).
Malgré la probabilité accrue d’impact, la NASA insiste sur le fait qu’une incertitude considérable subsiste. La plupart des astéroïdes initialement dangereux ont tendance à voir leurs probabilités de collision diminuer à mesure que de nouvelles mesures sont obtenues. Cependant, 2024 YR4 reste un objet d’intérêt prioritaire pour la communauté scientifique, en raison de la possibilité d’affecter des zones habitées en cas d’impact.