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Signature de l'accord au Pignatelli. Photo : Fabian Simon (DGA)

L’Aragon et l’Andalousie unissent leurs forces pour accélérer le projet d’autoroute ferroviaire Algésiras-Saragosse

Azcón et Moreno Bonilla ont signé un protocole de collaboration et ont demandé une réunion avec le gouvernement central.

Marcos García Díaz vendredi, mars 21, 2025 / 18:34

Les présidents d’ Aragon et d’AndalousieJorge Azcón et Juanma Moreno Bonilla, ont signé ce vendredi à Saragosse  un  protocole de collaboration visant à accélérer  les travaux de la voie ferrée reliant Algésiras à Saragosse. Les deux communautés souhaitent faire de cet  axe de 1 048 kilomètres, reliant la ville andalouse à la Plaza de España, un pôle de transport de marchandises capable de relier le Maroc à l’Espagne et, par la suite, via la traversée des Pyrénées centrales et la réouverture du Canfranc, à la France et au reste de l’Europe.

Lors d’une intervention conjointe depuis Pignatelli (Ville de Madrid), Azcón et Moreno ont appelé à « renforcer les synergies existantes » et à impliquer les autres acteurs et agents sociaux impliqués dans ce projet. Ils ont convenu de créer un Comité de suivi des travaux, sous la responsabilité du gouvernement central, qui se réunira au moins tous les six mois. Le protocole sera valable quatre ans et, comme tous deux l’ont reconnu, vise à poursuivre le travail commencé en 2022 par l’ancien président socialiste Javier Lambán, qu’ils ont remercié pour son travail.

Le président du gouvernement régional d’Andalousie  a souligné que l’Adif avait déjà lancé plusieurs projets, mais qu’ils ne respectaient pas, a priori, les délais initiaux du ministère , fixés l’année dernière. Les prévisions de Moreno Bonilla s’étendent désormais jusqu’en  2027, même si rien n’est encore définitif. Une fois terminés, les camions pourraient accéder aux convois ferroviaires et ainsi réduire l’empreinte carbone. L’ensemble du processus implique la modification des voiesdes tunnels et  des passages à niveau.

Les deux présidents ont mis en avant leurs territoires comme points clés de la logistique, de sorte que leur interconnexion constitue, selon eux,  un « projet national  » ou, comme l’a souligné Azcón, un projet qui transcende le continent grâce à la connexion entre l’Afrique du Nord et l’Europe. Le nord et le sud de la péninsule permettraient ainsi « la structuration et l’unification de l’Espagne depuis deux perspectives périphériques », a soutenu Moreno, après avoir également soutenu son homologue aragonais concernant le passage central.

Selon Azcón, la combinaison  du TCP, du  Canfranc  et de l’ axe depuis l’Andalousie faciliterait les passages frontaliers en Catalogne et au Pays basque. Le renforcement du transport ferroviaire de marchandises « durable » profiterait également à la France et au Portugal, a-t-il ajouté. Le chef de la DGA a également exhorté le gouvernement central à soutenir « résolument » le corridor Cantabrique-Méditerranée, « à haute performance » .

« La promotion et la défense des infrastructures de transport sont essentielles à nos stratégies logistiques, en accordant une attention particulière à l’autoroute ferroviaire et à la promotion du TCP. N’oublions pas que l’Europe exige, d’ici 2050, que 45 % des marchandises soient transportées par rail, alors qu’actuellement, ce pourcentage atteint à peine 4 % en Espagne », a souligné Azcón.

À Saragosse,  Juanma Moreno a salué « l’ énorme travail  » de son homologue aragonais en matière de logistique et pour faire de la région un pôle d’attraction d’investissements et d’innovation. «  L’Aragon continue de croître », a salué le dirigeant andalou.